mardi 26 juillet 2011

un peu rouillé


Quand tu lui dézippe le dos tu trouve plein de sourires niais du métro et des rues seules et des gens qui trainent et des petits restos et des bars qui sentent le trop chaud humide. Tu trouve aussi des couleurs et des mots et plusieurs couteaux, surtout des couteaux. Des poignards et des couteaux à steak et des couteaux à beurre et à Nutella et des petits couteaux minces et brillants pour ouvrir des lettres aussi. Il y en a un beau petit couteau bronze un peu rouillé comme un couteau qui serait resté longtemps dans une poche de chemise à l’humidité, un petit couteau pour beurrer le pain pour beurrer les lèvres aussi mais assez coupant pour couper un peu de tout pour couper des pommes du poulet ou des petits cœurs de fille-énervée. Quand tu lui dézippe le dos, couché tout près d’elle, dans son lit. Quand tu lui ouvre le dos avec ton petit couteau d’homme-pas-sur-du-tout pour le perdre dans son dedans de fille-énervée-de-toi-endormie.

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