jeudi 13 septembre 2012

aperçu

silence is the most powerful scream - http://weheartit.com/entry/20558573/via/MRFLU
j’attends
pavillon Lahaise
il me dit
les filles comme toi
c’est des fantômes
qui leur mettent des bijoux
dans face
les plaisirs
sont pleins de mortalités
mon esprit est sain
tu  l’a vu
peut-être
il s’est envolé
comme un saint
j’attends de mourir
en prison
comme un bébé
je vais me chercher de l’eau
en veux-tu
j’ai habité sur Lafontaine
un jour
l’air est plein d’eau
arrives-tu à respirer
des fois
comment

je n’écris plus
pour me débarrasser
de toi
des fois
j’attends
les fantômes
parlent
je bois
j'entends
mourir
comme un bébé
en
prisonné

je 
t'étends
pour 
être 
heureuse

j'attends
pavillon Lahaise
mon verre d'eau
ornée de 
mes fantômes

je 
scintille

veux-tu 
un café
j'ai de l'argent à gaspiller
avant de mourir

samedi 8 septembre 2012

la vie est assez longue pour pleurer


bêtise tiède
écarte les murmures
des lacs

gifle les oublis
des matins

épines
et nuque


à qui

ressemblera

l'hiver


La vie est-elle assez longue pour que nous soyons seuls

lundi 13 août 2012

été indien


Born from dark water  -  http://weheartit.com/entry/34713845



mes tripes
patientent
sur la gravelle

je t'aime
comme
une grenouille
qui fume

jeudi 9 août 2012

papillon

http://weheartit.com/entry/34560863


le désir suce l’azur comme
un moustique affamé

les ennuis
adorent
la chair

regarde
la pluie

tu joues au matin

c’est torride
la douceur

jeudi 22 mars 2012

En attendant Bertrand 5

mes mots tissent des affaires que j'comprends pas trop
tu comprends des choses en jeans usés
je veux dire des choses en bas de nylon
on s'entend sur les mots-sandales
mais c'est pas l'temps de les porter
pas sur le corps les laisser dans l'entrée
tu voudrais que j'te parle des trous
les ongles pognés dans les mailles
c'est dur de t'expliquer sont où
mes mots tissent des affaires effilochées
c'est trop dur de se porter sur nos corps
on se laisse dans l'entrée

lundi 19 mars 2012

En attendant Bertrand 4

J'ai construit une p'tite cabane dans ton dessous d'bras pendant que tu dormais j'y ai laissé des rêves de p'tite fille et une paire de soulier d'argent au cas où y faudrait que j'me sauve rapidement.

samedi 10 mars 2012

En attendant Bertrand je vole les ordinateurs des autres

Somebody that I use to know  http://weheartit.com/entry/24550659

Tu es resté dans mon dos comme
un pont
vers la liberté
le javelot plantée dans mon
 ventre
 tenait notre
Fin
en équilibre
ton immobilité bâtissant
enfin
la structure qui lui manquait pour
faire du sens

notre silence triomphait
au dessus de la musique qui
criait
doucement
il venait s'échouer sur les garde-fous de ma
délivrance
cette musique s'en prenait à
 mes souvenirs comme
 la gangrène
ils se jetaient en bas du pont qui
s'érigait entre nous
en sifflant

je ne me souviens plus de ce que j'ai oublié
heureusement

vendredi 2 mars 2012

En attendant Bertrand 2

On va se rafistoler avec des bouts de nuages. On va dégager quelque chose de super freak pis de doux en même temps. Le monde vont avoir envie de s'pitcher dans l'fleuve en plein février juste pour nager.

jeudi 1 mars 2012

en attendant Bertrand 1

Bertrand, c'est mon ordinateur. Il m'a laché le jour où j'ai arrêter de fumer. Fait chier.

Donc en attendant Bertrand (qui se fait soigner), j'écris sur des papiers. Que je cache. Que je perds dans mes cachettes. Les mots sur les papiers, je les aime pas tant. Ils sont comme trop vrais. Ils s'effacent pas. Ils m'énarvent, les mots sur les papiers. Ça m'énarve, perdre mes papiers. Ça m'énarve, perdre mon ordinateur. Ça m'énarve, arrêter de fumer. Faque c'est ça, en attendant Bertrand je suis plutôt énarvée.

mercredi 22 février 2012

histoire de zyeux

http://weheartit.com/entry/21892650



tu lances ma petite histoire

sur ton long board

du haut du boulevard

elle se pète la gueule

dans les arrangements floraux

du stade olympique

ma petite histoire de zyeux

ma petite histoire au beurre noir

lundi 20 février 2012

papillon

http://weheartit.com/entry/23467553

J’ai pris ta
barbe pour un
pinceau je
bois le lac à
grandes années j’ai
des censures plein
les jambes je
rêve de doigts
salés une
toile grise sous mon
sommier je
te regarde
fumer avec du
 chloroforme dans
ton nœud
papillon

mardi 14 février 2012

&

 Il faut que la route fasse souffrir pour être belle
http://weheartit.com/entry/20818763
"C'est mieux plutôt de dire: J'aime, donc je suis. Aimer c'est tellement grand, tellement beau. Penser, c'est presque égoïste." - S.

lundi 13 février 2012

Février j'arrête de fumer

http://weheartit.com/entry/19361315

Elle a dit que j’avais un petit cratère dans le ventre
Elle a dit qu’il pouvait devenir quelque chose comme un précipice
Elle a dit qu’il y avait des chances que je me tombe dedans
Je lui ai demandé comment on fait pour s’accrocher au rebord de soi
Elle a dit on se revoit dans 6 mois
Je me suis rappelé de N. qui me disait que j’étais une femme de vertiges
Je me trouve des garde-fous un peu partout
Je vais commencer par essayer de rester debout

mardi 7 février 2012

A

http://weheartit.com/entry/22209056

Elle s’ennuie
Elle fume ses doigts
Elle te fait de petites paumes rouges à croquer

lundi 6 février 2012

I

http://weheartit.com/entry/20688995

Il y avait l’été qui se cachait sous son chapeau de poil, les cils roussis.
Elle brûlait les modes d’emploi et envoyait des S.O.S.
Il y avait la terre gelée en dessous.
Elle s'écrasait et patientait, comme un cendrier dans un verre.
Il y avait les voitures jalouses.
Elles couraient et peignaient des tableaux rouges en criant.
Il y avait le vent.
Il s'en foutait comme dans l'an quarante. 

#

http://weheartit.com/entry/22537470
Les tortues
font
la file
indienne 
dans la rue 
tu es
comme une 
bibliothèque 
en 2 par 4
regarde-moi 
pendre
mes 
jambes 
à mon 
cou

samedi 4 février 2012

je pète nos ballounes

http://weheartit.com/entry/22459389


quand je veux trop et que
je me mets les pieds dans
des plats de spaghettis j’ai
les jarrets rouge de la fille qui
vient d’où il fait noir les
routes sont longues pour le
ventre qui crie mon oreille est
pleine de bananes je fais du
gâteau il goûte suri des fois
j’attends trop des fois j’attends
 pas assez quand je veux trop et
que je me mets les pieds dans
des plats de spaghettis les
routes sont longues en titi et
je pète nos ballounes avec
mes ongles noirs défraîchis

mercredi 1 février 2012

folie

The magic bus:  http://weheartit.com/entry/21721528


La route se cambre je
la désire autant que toi vous
fittez ensemble est-ce qu’on fait un
trip à trois le soleil se
lève ses lèvres gorgées de
printemps t’es beau comme une
p’tite neige un parking en
parallèle veux-tu voyager
avec moi.

tu vas être collant et tu vas sourire

http://weheartit.com/entry/12948694

Je vais prendre mes joues
je vais en faire des moucherons
je vais les mettre dans tes fruits
tu vas manger santé

lundi 30 janvier 2012

vendredi 27 janvier 2012

bon matin jeanne d'arc

ddamages:  http://weheartit.com/entry/19319870


les aurevoirs dansent la
salsa dans
mon café je
ne peux m'empêcher de
taper du pied

jeudi 26 janvier 2012

X

http://weheartit.com/entry/21619783



Le pastel ne s’ennuiera plus tout seul prends en soin jusqu’à ce qu’il devienne grand. 
X

lundi 23 janvier 2012

collet

http://weheartit.com/entry/14074870

Je patine dans
mon miroir je
double
boucle
pique
ton baiser au
collet de
ma chemise
blanche
ma glace est
ivre tu es
un salto

mardi 17 janvier 2012

=

http://weheartit.com/entry/19563116


J’entends la peur se craquer les doigts et se ronger les ongles. Hésiter, toute la nuit. Attendre. Osciller, de l’autre côté de la fenêtre. Mes draps sentent le précipice. Le soleil est long à venir, même si je le masturbe de prières. J’entends la peur se craquer les doigts et se ronger les ongles et je m’endors quand même, bercée par le son de ma grinçante galère.

lundi 16 janvier 2012

avec des câpres et un peu d'oignon

http://weheartit.com/entry/13525193

Tu fais du café dans mon ventre pendant que je prépare mon sac en tournant en rond dans ma gorge. Je veux te parler. Nous nous crions après, d’une pièce à l’autre. Nous ne nous entendons pas. Tu détestes ça.

Combien sommes-nous à l’intérieur de moi, à rejouer toutes ces scènes innocentes et douloureuses qui virgulaient ces journées? Combien sommes-nous à assister à l’hideuse cicatrisation de ces jours, scarifiés par les instruments de ma colère? Combien sommes-nous à tomber des balcons amnésiques? Combien sommes-nous à oublier les plaines
et leurs dragons.

Il fait du tartare dans ma tête et

j’oublie mes clés en partant.

dimanche 15 janvier 2012

eternity

http://weheartit.com/entry/20977712

Tu es pleine de joie et tu ne le sais même pas. Tu es pleine de joie parce que tu es enceinte du présent. Des fois, les matins font de la lumière sur toi. L’éternité t’embrasse, mais pas à cause du temps. Tu cherches trop. À cause de l’éternité, seulement. 
P.
 

jeudi 12 janvier 2012

bourgogne

http://weheartit.com/entry/21000203

Mes mains craquent sous tes pas. Tu montes les escaliers reptilement. Je dors trop. Mes rêves se fendent le crâne. Je rampe. Les plafonds sont trop bas. Mes mains craquent sous tes pas. On croirait la neige. Le couteau sur la table de nuit. Les images du passé. Le plancher médium-saignant. Ton sang. Mon ordinateur se prend pour un crocodile. Tes messages non-lus m’attendent aux quatre coins de l’appartement. La bouche ouverte, immobiles. Les murs jaunissent. Leur haleine. Prendre le couteau. Arracher une dent, dans mon cou. Me coucher sur le bois. Bleu. Je rêve du jour où ils connaîtront ta violence. Je mange du caïman. J’écris avec mes joues. Mes mains désarticulées patientent. Je m’envole par en dessous. Ma colère est dense. Mélasseuse. Bourgogne. J’attends, un œil ouvert. La bouche ouverte. Immobile. Silencieuse. La colère me serre les bras. La colère se fige autour de moi. J'attends, un oeil ouvert.


mardi 10 janvier 2012

dans une ville fatiguée

http://weheartit.com/entry/20912195

crier au loup
des Je t’aime
donner
des auréoles
aux lampadaires
et à Montréal
un peu plus
de cernes

la nuit est une femme plus belle que moi

Je danse avec
mes jambes-compas dans
http://weheartit.com/entry/20880853
les nids des
poules je
déchire mes
collants je
cache les
enseignes lumineuses
entre mes
jambes tu
ne sais plus si
c’est ouvert ou
fermé mais
compte jusqu’à
dix

nous sommes
défoncés
dans nos
nombrils on
entend la
mer
chialer et
dégueuler
c’est trop beau
trop beau
trop beau
on crie à
la nuit
prends-toi pas
pour une autre on
crie on sait que
tu es une
de ces sales
poules qui
dort dans
nos nids

je danse avec
mes jambes-compas
dans
les nids des
http://weheartit.com/entry/20819737
poules je
fais des trous
dans
la nuit
elle chiale elle
dégueule elle
s’endort sans se
démaquiller elle
se réveille les
joues rouges elle
est cernée
mais elle
est belle
comme
une star
de cinéma


vendredi 6 janvier 2012

je m'achèterai un gun

http://weheartit.com/entry/11368228

J’ai dû me pencher comme il ne fallait pas. Me plier trop, à tout. J’ai dû laisser quelque chose de trop lourd peser sur mon corps. La ville. J’ai dû faire un faux pas. Tomber dans un caniveau. Sur un plancher de bois. Dans un appart. Dans les toilettes d’un bar. J’ai dû rentrer dans un poteau de téléphone. Dans une boîte aux lettres. J’ai dû manquer une marche. Un escalier. Aller trop haut. Aller trop bas. J’ai dû faire quelque chose.
Un œuf s’est cassé dans mon ventre.

Il y avait des plantes grugées par les chats. Des rideaux transparents. Il y avait une table graffignée et des craques dans le plancher. Il y avait un grand divan. Une bibliothèque en bois. Et un clavier.

Le paysage était le même, rien de différent. Un œuf de cassé dans une douzaine d’œufs. Celui qu’on ne voit pas. Jamais. Celui qui coule dans le sac. Rien de différent. Je suis un sac. Le sac collant. Un œuf cassé. Dedans.

« Tu veux voir, regarde, c’est par là que le bébé sort, c’est surement pas grave, regarde, c’est par là que le bébé sort ». Je ne comprenais pas ce qu’elle voulait dire au travers de ses mots.

« Est-ce que tu vas t’évanouir ? »
 
« non »

Un bébé pourrait sortir de là, qu’est-ce que tu veux que je dise de ça. Je suis un sac, je ne déjeune pas, je me fais régulièrement frapper par des lampadaires filants, j’ai le ventre ouvert jusqu’aux chutes Niagara, j’ai soif tout l’temps, je me râpe la gorge et les bras. Je ne vais pas m’évanouir pour ça. J’ai un œuf de cassé dans le ventre.

Elle en a ramassé  un bout. Elle l’a mis dans un petit pot avec de l’eau dedans. Pour savoir si. Peut-être. Au cas où.

Je pensais aux œufs dans le vinaigre de papa. Je pensais au soleil. À la porte patio. Au plafond en stuco. À la Petite Sirène. Je pensais à l’odeur du café. Je pensais à Serge Fiori. À Michel Rivard. Aux dinosaures.

Elle comptait le temps en bébé. Tout le monde comptait le temps en bébé. Quand on vieillit, le temps-bébé se raccourcit. Ils ont peur de ça.

Quand les œufs se cassent, les bébés, c’est fini. Qu’est-ce qu’on fait du temps. On a du temps à  tuer. On s’achète des guns. 
Qu’est-ce qu’on fait du temps. On le lance dans les airs. On le pose sur une clôture. Sur une branche. Par terre. Sur une chaise. N’importe où. 
On s’achète des guns.

Je ne me suis pas évanoui. Il  y avait du sang. Je n’ai pas pleuré. Il faisait froid. Il y avait de la statique dans mes cheveux. Il y avait de la statique dans ma chemise de soie. Mes bas étaient mouillés. J’ai acheté un chandail de laine. J’ai pris l’autobus. Je suis allé travailler. J’avais une ampoule au petit orteil gauche. J’avais les oreilles gelées.

Elles m’ont dit que c’était sur que ça allait aller parce que. J’étais jeune. Et belle.

J’ai souri. Je suis polie. On a ri de la vieille qui n’était pas tellement belle. C’était méchant. Elle a ri. Elle est polie.  

Si je deviens vieille, ça ce fera par téléphone. Je dirai oui allo et je prendrai un coup de vieux dans l’oreille. Ça ce répandra partout. Comme un café sur un agenda. Je me créerai des urgences. Je me sauverai des ambulances. Je ramasserai des roches. Je ferai ce qu’il ne faut pas. Je  me pencherai trop. Je me plierai trop, à tout. Je laisserai toutes les choses lourdes peser sur mon corps. La ville. Je ferai des faux pas. Je me trouverai un caniveau. Je m’enfargerai dedans. Des planchers de bois. Des fois. Des apparts. Des appâts. Des toilettes de bars. Des bras. Je me plierai dans des enveloppes. Je me ferai licher. Partout. Je me viderai des chutes Niagara. Je me ferai licher les chutes Niagara. Je me cognerai la tête sur les poteaux de téléphone. Je ferai quelque chose. Tout. Je me créerai des urgences. Je skierai sur les ambulances. Le temps se comptera en gorgées. Le temps se comptera en bouteilles dans le caniveau. J’appellerai. N’importe qui. Personne. Le temps se comptera en lampadaires filants. Le temps se comptera en ce qu’il ne faut pas. Je serai vieille. Ça ce sera fait au téléphone. Je redeviendrai un bébé. Le temps ne comptera plus sur moi. Comme un café sur un agenda.

Il faudra vivre fort. Vite. Il faudra tuer le temps.

Le lancer dans les airs le poser sur une clôture le poser sur une branche sur une chaise par terre n’importe où.

Je m’achèterai un gun.

dimanche 1 janvier 2012

méduses

http://weheartit.com/entry/20373643
http://weheartit.com/entry/20275828

Je fume des aiguilles
et il y a les histoires
plantées dans mon ventre
comme des javelots

Il y a l’année qui se déchire
même si je voulais la découper
avec des ciseaux en zigzag


avec toi
on se serait fait des couronnes
on aurait déchiré celles de
l’année qui vient de passer
on aurait caché celles de
la nouvelle année
dans des poches avec des zippers
on se serait ouvert la bouche
comme de grands yeux
on se serait pris pour des méduses
au travers des sons en triangles
qui strient les doigts
il y a l’année qui se déchire
même si je voulais la découper avec toi

Je fume des aiguilles
et il y a les histoires
plantées dans mon ventre
comme des javelots
qui me tiennent tout droit
http://weheartit.com/entry/19901734