mardi 5 juillet 2011

Finalement

J'allais me faire à manger quand tu m'as prise. Tu m'as soulevée et tu m'as assise sur la table de la cuisine. Ta bouche s'est collée à la mienne. Elle pesait lourd. Tes mains ont serrées ma peau qui se tassait un peu pour que tes doigts serrent mes côtes qui se sentaient un peu plus petites. Entre deux baisers tu m'a dis que tu me voulais, que tu me voulais tellement pour toi tout seul pour tout l'temps, finalement.

Tu m'embrassais pis j'pouvais pas m'arrêter de penser
fuck j'ai pu d'huile d'olive pour mon sauté de légumes.

Tu me voulais pour toi tout seul pour tout l'temps, j'en rêvais depuis longtemps. Ces mots là qui sortent de ta bouche je les avaient imaginés dit doucement agressivement faché dans le doute triste amoureusement sous la pluie au gros soleil le jour ou la nuit au centre d'achat ou le matin tôt dans un lit, j'avais toute imaginé j'te dis dans mon lit froid la nuit j'avais imaginé mon bedon qui explose ou mon corps qui fend dans l'milieu ou mon bas ventre qui fond par terre ou un nid de papillons qui grafigne mon dedans quand tu me l'dirais, pis la, j'peux pas penser à autre chose que l'absence d'huile d'olive sur la première petite tablette blanche à gauche de mon four à côté du vinaigre de vin blanc que j'vois du coin de l'oeuil pour faire mon calvaire de sauté de légumes.

Des papillons dans un sauté de légume ça s'rait tu bon ça?
Parce que j'pense que quand tu l'dis finalement ça sonne pas beau. J'avais toute toute imaginé mais maintenant que tu l'dis j'pense que j'taime pas, finalement.

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