lundi 28 mars 2011

Tempête.


Mon p’tit corps en noir et blanc frissonne. Il vente froid dehors, il vente fort. Il vente pour replacer les choses avant le printemps surement. Sur le bord de la fenêtre avec mon p’tit corps en noir et blanc je souffle froid, je souffle fort. Pour replacer les choses avant le printemps, pour replacer les choses de mon bord.
 
Je souffle vide le ventre, c’est comme si le dedans de mon bedon partait avec le vent vers le nord. J’ai besoin de voyage. Mon petit corps-valise est grand ouvert mon dedans part dans le vent. Il fait froid dehors, il vente fort.
 
Mes petites lèvres serrées essayent de souffler froid de souffler fort pour replacer les choses de mon bord. Sur le bord de ma fenêtre avec mon p’tit corps noir.
 
Et blanc, le vent, souffle trop fort. Il replace les choses de son bord.
 
Mon p’tit corps sur le bord de la fenêtre froid fort, regarde s’envoler, le vent vente fort.
 
Voir s’envole, ça voit sa voix par en dedans seulement, mon p’tit corps-valise noir et blanc qui frisonne voit juste noir, en dedans, des coins pleins de poussière blanche sur la toile noire.
 
Y vente froid, y vente fort, y vente noir, les choses bougent et ne se placent pas. Le dedans de mon p’tit corps-valise vole voyage et mon corps noir vide reste.
 
Sur le bord de la fenêtre à fumer des cigarettes qui s’envolent, blanc, dans le vent.

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