dimanche 20 novembre 2011

Grosse semaine qui fait juste s'en aller tout l'temps

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La neige tombait comme des gros marteaux et des grosses haches avec des clous à part de t’ça. Beaucoup de clou pis une hache de temps en temps. Les madames couraient dehors personne s’attendait à ça parce que quand c’est décidé et prévu on court pas sous les marteaux pis les clous pis les haches qui tombent même que des fois c’est nous qui les pitchons dans les airs même que des fois on ferme les yeux fort fort et on s’imagine et on fait exister les marteaux pis les clous pis les haches, tsé comme dans l’histoire de Peter Pan mais en mal utilisé. Dans ce temps là on marche tranquillement.  On court pas. On marche tranquillement et on lève juste un peu les épaules pour se protéger le cou parce qu’on veut ben, sauf qu’on sait que ça fait mal pareil.

Y avait une fille à la fenêtre à coté de moi elle a vu un enfant dehors elle a dit : Oh regarde, pauvre pauvre enfant.

Mais ça commence tôt des fois ces affaires là. Mais je lui ai pas dit. Je sais pas trop pourquoi.

Alors y avait la neige qui tombait comme ça et qui s’est mise à tomber en peaux de lièvre à la place tout à coup pendant qu’on mangeait. Des fois ça change d’idée ça pense t’écraser le corps et ça décide d’être doux pendant que tu manges ou que tu fais autre chose même sans fermer les yeux fort fort des fois ça décide tout seul que t’es trop dur avec toi et ça te fais une petite douceur gratuite comme ça faut dire que ça arrive pas souvent et que ça annonce souvent rien de bon pour après.

Mais les madames couraient pareil même si ça avait changé d’idée même si maintenant c’était des douces peaux de lièvre parce qu’elles ont peur de ce qu’il y a en dessous de leurs yeux qui des fois se ferment fort fort. Elles ont peur tout l’temps. Elles ont toutes peur c’est la seule affaire qui est vrai dans c’que j’dis dans toutes les conneries que j’raconte qui tiennent pas debout alors écoute ben.

Donc j’étais en train de manger quand la neige a changé d’idée pis j’ai vu la semaine se r’virer d’bord presque en même temps dans ses jeans trop serrées. Elle, je sais qu’elle court pas elle a rien dans tête elle fait juste tout l’temps s’en aller. J’me sens rejetée j’me sens grignotée par elle a peut ben être serrée dans ses jeans a m’donne envie d’être méchante pis de dire qu’elle est grosse dans ses jeans de fille qui me bouffe trop même quand elle a pas faim surtout le soir. Je pense que ces temps-ci j’ai quelque chose contre elle j’veux juste qu’elle m’attende un peu pis ça marche pas même si j’essaye avec toutte mes yeux fort fort. J’veux juste la serrer dans mes bras même si j’sais qu’au fond d’elle c’est une méchante plusse que moi et qu’elle garde toujours une grosse hache sur elle dans sa grosse sacoche et que même si je réussissais, même si je la tenais contre mon corps pour une seconde, je sais qu’elle me couperait m’arracherait me décapiterait la tête pour se libérer de moi pour continuer à s’en aller aussi vite qu’elle voudrait sans me r’garder.

Alors voilà y a eu la première neige et ça me dit que les semaines sont des sales tueuses qui s’enfuient à la place d’affronter.
Et ça m’dit que c’qui tombe du ciel détruit.
C’est juste que même si ça tient pas debout c'que j'dis c'est juste que quand il neige le temps fait encore plusse mal et c’est con.

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