jeudi 29 septembre 2011

cent bras dans les airs

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Je pense qu’on peut aimer sans glisser sur les roches mouillées. 
Mais des fois ça prends des bras dans les airs. 
Et des zestes de lèvres échoués sur les bords de lac en fonds de tarte graham, 
ben oui. 

C’est possible de ne pas glisser sur les roches mouillées 
dans ta tête habillée d’algues et des flocons synthétiques 
qui brillent et qui brillent 
même si tu tournes et que tu tournes 
trop vite tout le temps.

Il faut oublier des fois 
mais il ne faut pas que tu oublies ça. 

Tu peux faire des zestes avec tes lèvres et parfumer tout ce que tu voudras. 

Tu pourrais aussi surement t'envoler, 
je ne sais pas.

lundi 26 septembre 2011

les salamandres se cachaient en dessous des quais

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http://weheartit.com/entry/14927984%3C
Au chalet y avait des moustiques partout comme des filles en sous-vêtements  au travers des arbres. J’avais les cheveux dans la face qui sentait le pain blanc avec du nutella et des pommes sur les deux côtés des joues qui faisaient des trous dedans chaque fois que je le regardais. J’avais des pommes d’arbre de chalet à croquer des deux bords de la face. J’avais une face surette qui ne demandait qu’à le faire grimacer des dents. Il avait un costume de bain rouge avec deux lignes blanches de chaque bord comme dans les grands chemins qui vont très loin qui reliaient les villages de notre coin. J’étais en costume de bain mauve avec des pois blancs avec une petite jupette de futur patineuse de futurs gros mollets de mon petit village entouré de beaucoup beaucoup de chemins. J’avais des pois blancs sur mon costume de bain mauve pour qu’il croque dedans pour fondre sous ses dents comme du sucre plain qu’on mange à la cuillère quand on réussi à convaincre la gardienne. 

Au chalet y avait des moustiques partout comme des filles en sous-vêtements au travers des arbres mais on les voyait pas. L’amoursexualitéattirancedésir c’était des pieds dans l’herbe humide froide au chalet en costume de bain qui se mange même pas. C’était une pomme de chalet qui fait mal aux joues c’était d’avoir peur d’aller se  baigner à cause des barbottes c’était de se baigner en bobettes aussi des fois pis manger des framboises avec des vers dedans quand on était trop pressé. Au chalet y avait des gouttes d’eau partout comme des p’tits gars en sous-vêtements dans le gazon. Mais on avait les yeux zippés encore on avait les yeux boutonnés on avait la face comme une poche de jeans qu’on enlevait juste pour aller se baigner avec les barbottes pis les sangsue pis les têtards pis les salamandres qui se cachaient en dessous des quais comme notre sexualité qui se cachait encore en dessous de notre ventre.

L’amour d’enfant ça ce voit gros comme le bras comme des filles en sous-vêtements qui se promènent au travers des arbres. Mais les enfants ils réussissent à se raconter des belles histoires de boutonnés et pis après plusieurs années tout ce qu’ils se rappellent c’est les costumes de bain des années 80 pis les moustiques pis les gouttes d’eau froides sous les pieds. Pis les grands ils regardent ça et ils se racontent des histoires de tout nus comme si ça ce pouvait pas l'amour quand on se met en bobette juste pour aller capturer des petits poissons dans l'eau sans glisser sur les roches mouillées.

Dans le fond j’étais boutonnée d’amour pour son costume de bain rouge avec deux lignes droites comme celles qui séparaient nos villages qui étaient trop loin et j’étais boutonnée d’amour aussi pour les framboises pas de vers dedans. Et c’est resté. Et depuis ce temps là je prends bien le temps de les examiner minutieusement avant de les manger.

J'ai dessiné un lit double sur un miroir cassé

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Nous reposons sur nos colères coupantes et nos corps craquent,
sur les miroirs fâchés. 

dimanche 18 septembre 2011

frette

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Mon ventre se récite au passé.
Mon ventre était comme de la mie de pain chaud.
Notre maison comme un grand comptoir de stainless.
Beau pratique,
Frette tout l’temps.

Notre vie qui prend trop de temps.

Je suis sèche dans notre maison.
Ne pas m’éparpiller en miettes.
Mon ventre comme un petit pain sec.

J’ai peur.
De finir piétinée.

Le carrelage de la cuisine,
Les légumes mutilés.

Mon cœur se récite au présent.
Mon cœur comme un tartare de steak.
Coupé en morceaux.
Avec pour toutte tenir ensemble,
trop d’huile dedans.

Je roule dans ta bouche.
Mais je grince encore.
Des dents.

mercredi 14 septembre 2011

dire qu'ils sont vides devant toute la ville

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Allons n’importout, acheter des brosses sans poils pour se taper sur la tête et de l'anxiété en poupées russes pour donner en cadeau de fête, trouver des cœurs taillés en limes à ongles pour avoir les doigts doux, acheter des assiettes avec de la dentelle en or pour se faire de grosses lunettes, ramasser des épices à faire pousser dans nos souliers, se commander des deuils pour emporter dans un sac plein d’eau bien fermé, voler un peu d’amour qui fait éternuer, des peurs aux épices cramées et du confort sans sucre ni gras transformé pour nos pains aux bananes.
Allons n’importout, percer finalement les sacs des deuils pour emporter, se procurer les dernières mains empaillées et les cols de chemise des 5 à 7 pressés et les pyjamas distillés tout frais du matin pour s’en parfumer et les ongles en boucles d’oreilles et les orteils à épingler et les nombrils en bobépines et tout ce que nous pourrons trouver.
Commençons à collectionner.  Allons voler plein de verres vides. Plein de verres vides ! Je veux tous les verres vides ! Je veux avoir tous les verres vides et dire qu’ils sont vides devant toute la ville !
 Je veux tout !
Allons n’importout !

lundi 12 septembre 2011

Sous le ciel de Broil

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Je voulais que tu viennes cueillir les ampoules brulées sur mes joues.
Je sais.
Mes doigts étaient des échardes sur toi.
Mais le sentier dans ta bouche était plein de boue.
J’avais glissé sur un grand M
et j’étais tombée dedans.
Je t’aimais.
Je voulais que tu viennes cueillir les morceaux de verres du dedans de mon ventre avec tes dents
en pinces à sourcils.
Est-ce que tu m’aurais cru si je t’avais dis que dans le ventre de Montréal c’était l’hiver tout le temps?
Nous avions plein de petites maisons sous la peau
et des toits qui n’en étaient pas.
Des Toi qui laissaient passer les ouragans.
Et qui boucanaient mes bras
pour que les avions s’écrasent.
Tu voulais donner un petit goût de fumée à notre vie.
Et les avions s’écrasaient.
Et tu les regardais avec de la réglisse dans les poumons.
Et je pleurais.
Des anis étoilés sous les paupières.
Mais le sentier dans ta bouche était plein de boue et j’étais tombé dedans déjà.
J’avais appris à marcher différemment.
Je ne glissais plus mais j’étais sale
jusque dans les yeux.
http://weheartit.com/entry/7080420

Il pleut des néons sur ma tête depuis que tu as arrêté de fumer dans ma vie.

Aujourd’hui,
j’ai mis toutes tes caresses en serpents dans le four.
Parce qu'ils graissaient le bas des murs de mon appartement.

Ils meurent à broil,
comme si c’était un pays.

Les derniers soupirs de notre amour se meurent sous le ciel de Broil.

Et c’est presque beau.

vendredi 9 septembre 2011

Je voulais seulement licher le sucre qui reposait sur nos journées.


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Mais ta peau goûtait le temps.

mardi 6 septembre 2011

L’automne me niaise, elle joue à la cachette dans les fleurs du fond de mes draps.

s'origamiser plus petit

http://weheartit.com/entry/14369360
J'ai plié mes ongles bleus de six heures du matin
en petits baisers fatigués
je les ai laissés sur ton oreiller

pour que tu passes une belle journée

il faudrait mieux plier nos doigts
en petits baisers
tout le temps
pour les laisser dans nos souliers
pour que ça marche mieux
il faudrait s'origamiser plus petit
pour s'aimer plus doucement

j'ai plié mes ongles bleus de six heures du matin
en petits baisers fatigués
je te les ai laissés

bonne journée

vendredi 2 septembre 2011

piment fort cramé


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Mon chat a mangé mon poème.
Je l’ai flatté pareil, même s'il avait mangé mon poème, même si j’étais un peu allergique mais allergique justequandjememetslesmainsdansfaceaprès. Je me suis mis les mains dans face après pareil même si j’étais juste un peu allergique, je sais pas pourquoi, juste parce qu’on se met tout le temps les mains dans face onsaitpaspourquoi. Après j’avais des gros yeux piments rouges piquants.
Mon chat a mangé mon poème. C’était un poème triste fâché qui parlait de ma tristesse et de ce qui me fâche pis c’est ça en gros ça parlait de Toi. C’était un poème piment fort. Ça m’a faitte fulle mal aux yeux. D’écrire. C’est rare.
J’me sens comme un piment fort cramé.
En plusse j’ai plein de poils blancs sur mon linge de travail noir.
Pis j’ai pas de papier collant.

Elle vieillit
ma colère